Le maire de Allauch insulte les gilets jaunes.
Le maire (PS) d’Allauch, Roland Povinelli, a eu un comportement inapproprié lors du dernier conseil municipal au sujet des gilets jaunes de sa commune :
« Ils sont restés trois minutes et demie, à coups de pied au cul, on les a pris ! »
Consternant. « Des propos indignes, méprisants, grossiers, ce maire est une honte pour la commune » Lâche un Allaudien présent quelques jours avant Noël, lors de l’ultime séance de l’année. Au détour d’une délibération, le premier magistrat s’enflamme :
« Ces gilets jaunes, ces cons ! Ces grosses-là! Nous, on a faim ces grasses de 140 kg… Et je m’en fous, je le dis, c’est la vérité ! Il en est venu quatre de gilets jaunes à Allauch. Ils sont restés trois minutes et demie, à coups de pied au cul on les a pris ! »
« La loi à Allauch c’est moi qui la fais, c’est pas eux ! »
La tirade a été enregistrée dans la salle et confirmée par toutes les personnes présentes que nous avons contactées. La bande-son de cette sortie de route a depuis été diffusée sur les réseaux sociaux.
« Des propos indignes, sexistes et méprisants, c’est dans ses façons de faire », estime un militant de l’opposition. Pourtant habitué aux envolées « pagnolesques » de l’édile, l’assistance n’en croyait pas ses oreilles. « Ce n’est pas du tout du niveau du maire », ajoute une autre, et sans doute encore moins d’un sénateur, mandat que celui-ci a exercé de 2008 à 2014.
« Je suis scandalisée » ajoute Lucie Desblancs, conseillère municipale d’opposition – sans étiquette – et d’ores et déjà candidate aux élections municipales de 2020. « Ce qui se passe et se dit au sein du conseil municipal n’est généralement pas diffusé à l’extérieur…», déplore-t-elle.
« Je trouve cela indigne de s’attaquer au physique, ou à la silhouette de femme, et de les injurier de la sorte. On peut être d’accord ou pas avec le mouvement des gilets jaunes, mais dans tous les cas, on en débat dans le respect de leur expression démocratique », soutient-elle.
Maire d’Allauch depuis 1975, Roland Povinelli a récemment défrayé la chronique dans le sillage de l’affaire « Pénélope », il a été mis en examen pour détournement de fonds publics. Il a en effet donné à sa belle fille un emploi présumé fictif d’assistante parlementaire entre 2009 et 2012. L’intéressé a cependant toujours clamé son innocence considérant qu’il était « victime d’un complot ». Ces tracas judiciaires ne l’ont cependant pas empêché d’être réélu en 2014 à Allauch, mais au second tour cette fois-ci.. S.F.